La qualité de prise en charge : une question secondaire ?

Publié le par Un ange en blanc

Plus, toujours plus ... Toujours plus de patients, toujours plus de paperasse, toujours plus de responsabilités, toujours plus de choses à faire ... Pour de moins en moins de personnels. Où va-t-on ? Où va l'hôpital ? Que cherche-t-il ?

 

Aujourd'hui de nombreuses équipes disent stop : stop à des conditions de travail dangereuses pour eux ET pour les patients, stop à la course au "toujours plus toujours mieux" ! Stop à l'irrecpect de certaines administrations envers elles.

 

Pourquoi ce stop direz-vous ? Parce qu'après l'épuisement vient le burn out : le vide moral complet, la fin pour la personne concernée. Cela peut aller de la faute médicale, à la dépression voire le suicide, ou du moins des tentatives. Mais cela peut aussi mener à de la violence : envers soi même, envers ses collègues, envers les patients.

 

Une honte ? Vous avez raison. Mais pas pour tout le monde apparemment. De nombreux services dans tout le pays et de toutes spécialités sont en grève. "Plus de personnel pas pour travailler moins mais pour travailler plus". Voilà le slogan de tous ces services.

 

Nous ne sommes plus aux revendications salariales, aux primes et autres ... On demande simplement de l'aide ! De l'aide pour faire notre travail correctement et pouvoir rentrer en se disant "je suis fièr(e)" de mon travail" et pas "j'en ai marre de ce travail".

 

Le métier d'infimier(e) est une passion pour la plus part d'entre nous. Mais quand la passion n'est plus que reste-t-il ? Quand l'envie de soigner disparait que faut-il faire ? Quand le surplus de travail et de passion étouffe le soignant doit-il dire stop et partir ? Ce serait tellement simple ... Mais en face il ya des être humains ... Et à trop tirer sur la corde, certaines administration semblent l'oublier. Des chiifres, des dossiers, voilà ce qu'ils voyent. Dans mon service on doit évaluer la charge de travail qu'à donner un patient, cette évaluation permet ensuite d'aider à distribuer les budgets. Sauf que dans mon service parler avec un patient, le raisonner pour ne pas qu'il fasse une connerie vaut moins qu'une simple prise de sang réglée en 2 minutes. Donc pour eux 2h d'entretien n'est pas du travail donc pas rentable.

 

Où va-t-on ? Vers la course à l'argent ... Toujours ce "plus toujours plus".

 

Un ange en blanc, les ailes en berne.

Publié dans Les coups de gueule

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